Situation 3 : Un mal de dos lancinant

Pour chaque question, indiquez l’affirmation qui vous semble la plus appropriée. Une fois votre réponse sélectionnée, cliquez sur valider. Un crochet vert apparaîtra devant la bonne réponse. Prenez le temps ensuite de lire les explications qui apparaîtront puisqu’elles fournissent plusieurs informations pertinentes. Assurez-vous d’avoir tout terminé avant de quitter ce test car vos réponses ne seront pas conservées pour consultation ultérieure.

1. Louisette est préposée aux bénéficiaires dans un hôpital. À l’étage où elle travaille, elle et plusieurs de ses collègues ne réussissent jamais à avoir le lève-personne quand elles en ont besoin. Encore hier, elle a dû aider une patiente à aller aux toilettes et elle s’est blessée au dos. Johanne, la déléguée syndicale du département où travaille Louisette, s’adresse à vous comme responsable syndical en santé et en sécurité : elle commence à en avoir assez des problèmes de maux de dos dans son département. Elle veut des solutions concrètes.

   Quelle est la première chose à faire?

   a.

   Demander à Johanne de faire le relevé des événements où des employés se sont blessés. Ce relevé servira de base pour la discussion au comité paritaire de santé et de sécurité.

   b.

   Aller dans le département pour voir les lieux et demander à Louisette de vous expliquer les circonstances exactes à l’origine de sa blessure au dos.

   c.

   Vous considérez que Louisette n’a pas suivi la consigne établie, à savoir de toujours utiliser le lève-personne. Vous conseillez à Johanne de faire un rappel de toutes les consignes concernant le lève-personne, en prévention d’autres situations semblables.

   Vous avez répondu quelques explications utiles :

   • C’est une bonne idée d’avoir ce relevé pour le comité paritaire de SST. Cependant, en attendant, il vaudrait mieux comprendre pourquoi il y a tant de blessures au dos dans le département de Johanne.
   • C’est le meilleur point de départ. Une enquête en prévention suppose d’aller au fond des choses pour identifier les causes, la chaîne des événements, les circonstances, les conditions dans lesquelles se trouvait Louisette pour faire son travail.
   • On souhaite toujours que les consignes en prévention soient respectées et les rappeler fréquemment est certainement une bonne pratique à adopter. Or les consignes doivent tenir compte de la réalité du travail et des changements qui peuvent survenir. Il serait sage d’aller voir de plus près ce qui s’est passé puisqu’une révision des consignes de prévention est peut-être à envisager.

2. Votre discussion avec Louisette fait ressortir que la demande de soins a augmenté avec l’arrivée de patients en perte d’autonomie. Elle n’a pas le temps d’attendre que le lève-personne soit disponible. On pourrait lui reprocher de priver certains patients de soins urgents.

   À la lumière de ces faits, quelle sera la prochaine étape?

   a.

   Vérifier dans la documentation de l’association sectorielle paritaire du secteur affaires sociales (ASSTSAS) ce que l’on y trouve concernant les maux de dos.

   b.

   Organiser une réunion de département avec Johanne pour faire le point avec tous les employés concernant l’usage du lève-personne.

   c.

   Vérifier auprès d’autres responsables syndicaux en santé et en sécurité de la CSN s’ils ont déjà eu un problème semblable et, si oui, comment ils l’ont réglé.

   d.

   Toutes ces réponses.

   Vous avez répondu quelques explications utiles :

   • Bonne idée. L’ASSTSAS, l’Association pour la santé et la sécurité du travail du secteur affaires sociales, rend disponibles beaucoup d’informations sur divers sujets. C’est une ressource à consulter autant que nécessaire.
   • Voilà. Comme les conditions de travail changent, il faut examiner de près cette nouvelle réalité : analyser la situation et chercher des solutions avec les personnes concernées au premier chef.
   • Si c’est possible, ça peut donner un bon coup de main. Les différentes réunions à la CSN permettent de rencontrer d’autres responsables syndicaux en santé et en sécurité, et cette entraide est bienvenue, sans aucun doute.
   • Effectivement, toutes ces réponses sont valables!

3. Ces vérifications ont permis de constater que le lève-personne est souvent indisponible. De plus, il est aussi mal adapté pour certaines chambres plus encombrées. La préposée aux bénéficiaires, quant à elle, se retrouve la plupart du temps entre l’arbre et l’écorce : soit elle attend que le lève-personne soit disponible pour l’utiliser, ce qui lui occasionnerait fort probablement un retard pour dispenser des soins importants, soit elle fait vite et risque de se blesser. Elle est confrontée à ce dilemme plusieurs fois par jour.

   Quelle solution vous semble la plus appropriée?

   a.

   Présenter le problème au comité paritaire de santé et de sécurité afin d’obtenir plus de lève-personnes par étage.

   b.

   Discuter de la situation avec la conseillère ou le conseiller syndical de la CSN, affecté au syndicat.

   c.

   Inviter Johanne à une rencontre avec des membres du comité exécutif du syndicat, dont vous comme responsable syndical en santé et en sécurité afin d’évaluer ce qui serait la meilleure solution pour éliminer le plus possible les risques causant ces maux de dos.

   d.

   Toutes ces réponses.

   Vous avez répondu quelques explications utiles :

   • Il faudra sûrement en discuter devant le comité paritaire de SST. L’idée d’augmenter le nombre de lève-personnes par étage est à considérer. Cependant, est-ce la seule à défendre? Il y a peut-être d’autres aspects à prendre en compte. Ce n’est donc pas la seule bonne réponse…
   • C’est une personne-ressource à consulter très certainement; d’autant plus que le dossier est maintenant étoffé : elle pourra en faire l’analyse avec vous et suggérer des pistes d’action pour la suite. Cependant, ce n’est pas la seule bonne réponse…
   • Cette rencontre permet de partager beaucoup d’informations concrètes, ancrées dans le quotidien. Du côté de l’exécutif, on a déjà étudié d’autres cas et on a constaté que c’est l’organisation du travail qui est le plus souvent à la source du problème. C’est la vraie question à leur avis. Sans exclure les considérations plus pratiques concernant les lève-personnes. Cependant, ce n’est pas la seule bonne réponse…
   • Voilà! Dans cette situation, il peut être adéquat d’en discuter devant le comité paritaire de SST, avec le conseiller syndical de la CSN ainsi qu’avec les membres du comité exécutif du syndicat. Cette situation est assez complexe et peut nécessiter bien des réaménagements. Ce n’est pas un problème qui se règlera sans une étude approfondie de la situation et bien des discussions!

4. Après plusieurs discussions avec l’employeur, le syndicat et le comité paritaire, bien des éléments de solution ont été proposés en partant de l’idée que chacun se fait de l’organisation du travail. Tous semblent aussi s’entendre sur l’importance d’augmenter le nombre de lève-personnes. Cependant, aucune solution n’a vraiment émergé pour la réorganisation du travail et personne n’a vraiment le temps de s’en occuper ni d’y investir le temps nécessaire.

   Selon vous, que devrait-on faire pour dénouer cette impasse?

   a.

   Vous avez à cœur cette situation problématique qui dure depuis très longtemps. Vous décidez donc de vous y plonger complètement et vous consacrerez toutes vos énergies, dans les prochains mois, à trouver des solutions adéquates.
   

   b.

   Pour vous, puisque ce problème se pose depuis très longtemps, ce n’est pas aujourd’hui que vous le réglerez. Vous décidez donc de laisser filer le temps et repoussez à plus tard cette situation. Vous faites quand même le suivi pour vous assurer que des lève-personnes seront bientôt achetés.
   

   c.

   Vous suggérez à l’employeur de faire appel à une ressource externe spécialisée, qui travaille de façon paritaire et transparente sur l’organisation du travail dans le secteur de la santé. Cette personne, spécialiste du domaine, pourra certainement vous aider. À court terme, vous faites le suivi pour vous assurer de l’achat de lève-personnes supplémentaires.

   Vous avez répondu quelques explications utiles :

   • Bien que vous ayez à cœur cette situation, vous n’êtes pas un spécialiste de l’organisation du travail et ce n’est pas à vous d’en faire une analyse approfondie.
   • Reporter le problème à plus tard ne le réglera malheureusement pas. Il est, de plus, bien possible que la situation empire avec le temps… Il est bien de faire le suivi pour l’achat de lève-personnes, mais ce n’est pas suffisant.
   • Oui, vous avez bien raison. Dans ce cas-ci, il peut être pertinent de faire appel à une ressource externe spécialisée, qui travaille de façon paritaire et transparente pour repenser l’organisation du travail. Cependant, n’oubliez pas de faire le suivi quant à l’achat de lève-personnes.

5. Vous avez réussi à convaincre l’employeur d’investir dans l’embauche d’une ressource externe spécialisée dans l’organisation du travail. Deux lève-personnes supplémentaires sont aussi maintenant disponibles sur l’étage.

   Y a-t-il autre chose que vous pouvez faire pour aider Louisette et les autres préposés?

   a.

   Oui! Je m’assure que les travailleuses et les travailleurs sont impliqués dans la démarche d’analyse de l’organisation du travail réalisée par la ressource externe.

   b.

   Oui! Je discute régulièrement avec les travailleurs de la situation et de l’impact de l’achat des nouveaux lève-personnes.

   c.

   Oui! Je m’informe de façon régulière auprès de l’employeur de l’avancement de la démarche de la ressource externe en organisation du travail.

   d.

   Toutes ces réponses sont bonnes.

   Vous avez répondu quelques explications utiles :

   • Oui, vous avez raison. Une telle démarche d’organisation du travail nécessite l’implication et la participation des travailleurs. Après tout, ce sont eux qui connaissent le plus leur travail! Cela dit, ce n’est pas la seule bonne réponse…
   • Oui, tout à fait! Il est important de discuter avec les travailleurs pour vérifier les améliorations depuis l’achat des deux lève-personnes et pour revoir l’état de la situation. Cependant, ce n’est pas la seule bonne réponse…
   • Oui! Vous devez discuter de façon régulière avec l’employeur des avancements quant à la réorganisation du travail. D’une part, cela vous permet de transmettre cette information aux travailleurs. D’autre part, cela lui démontre l’importance que vous accordez à ce projet. Mais, ce n’est pas la seule bonne réponse…
   • Bravo! Toutes ces réponses sont bonnes! N’oubliez pas, cependant, qu’une fois les solutions choisies, il faut vous assurer qu’un échéancier soit fixé et que des responsables soient affectés aux tâches à réaliser. Enfin, vous devrez faire un suivi de l’implantation des solutions. Une fois la solution appliquée, n’oubliez pas de retourner sur place pour vérifier si le problème persiste toujours. Dans ce cas, retournez discuter avec Louisette et Johanne pour voir si la situation s’est améliorée.

   Vous avez complété ce test.