Les procédures de travail sécuritaire
Avant toute intervention électrique, il faut se questionner sur la possibilité de travailler hors tension et de cadenasser. En fait, la norme ne reconnaît que deux situations pour lesquelles il est justifié de travailler sous tension :
- À l’occasion de travaux de dépannage ou de mesurage nécessitant une tension;
- Lorsque les travaux effectués hors tension occasionnent plus de risques que le travail sous tension lui-même.
Dans nos milieux de travail, le plus important est de se rappeler qu’avant de travailler sous tension, il faut prendre le temps :
- de trouver une façon de travailler hors tension (par ex. : point de coupure adéquat, effectuer les travaux de nuit ou faire une dérivation temporaire, etc.);
- de procéder à la mise hors tension de façon sécuritaire (cadenassage, etc.), si possible;
- d’analyser les risques (chocs et arcs électriques), si le travail hors tension est impossible et de les contrôler, tel qu’illustré sur la figure suivante.
Analyse de la situation avant toute intervention électrique
L’outil privilégié pour analyser et contrôler les risques électriques est le permis de travail sous tension.
Ce permis devrait contenir :
- Une description de l’appareillage électrique;
- Une justification de la nécessité de travailler sous tension;
- Une analyse des risques de chocs électriques;
- Une analyse des dangers d’arcs électriques;
- Une description des méthodes de travail sécuritaire;
- Les moyens employés pour restreindre l’accès à la zone de travail;
- La signature d’un responsable patronal.
Vous trouverez un exemple de permis de travail d’électricité sous tension dans la norme.
Bon à savoir :
La signature d’un responsable patronal n’est pas anodine. En cas d’accident grave, la Loi C-21 s’applique. Si l’employeur a été négligent en permettant un travail sous tension qui aurait pu être réalisé hors tension, et ce, sans contrôler les risques convenablement, il pourrait être accusé de négligence criminelle.