En tant que responsable syndical en SST, quel est votre rôle en ce qui concerne les risques de chutes?

Dans un premier temps, effectuez une inspection interne pour vérifier si vous contrôlez bien les risques de chutes dans votre milieu de travail.

Puis, selon vos observations, proposez des mesures correctives à mettre en place pour sécuriser votre environnement de travail ou améliorer les méthodes de travail. Si les chutes sont fréquentes  dans votre organisation, songez à établir un plan d’action sur le sujet.

Pour savoir sur quels éléments porter attention au cours de votre inspection interne, consultez la page Quelles sont les causes des chutes?

Pour les travaux en hauteur, les travailleuses et les travailleurs doivent savoir :

• qu’ils n’ont pas à accepter d’effectuer des travaux risqués sans la présence d’une protection collective (garde-corps, filet de sécurité, etc.) ou individuelle (harnais, ceinture, chaussures de sécurité, etc.) appropriée;
• que dès qu’ils sont exposés à une chute de plus de 3 mètres, ils devraient porter un harnais (à moins que d’autres dispositifs leur assurent un niveau de sécurité équivalent).

Votre rôle consiste donc à les sensibiliser et à vous assurer qu’ils reçoivent une formation à cet effet, notamment sur l’utilisation sécuritaire et l’inspection du harnais de sécurité. En effet, le harnais est un équipement complexe à ajuster. De plus, s’il est mal ajusté ou mal utilisé, par exemple, s’il est attaché à un mauvais point d’ancrage ou est abîmé, il n’offre plus la protection nécessaire. De là l’importance de la formation auprès des travailleurs qui doivent l’utiliser.

Pour faire avancer la prévention à l’égard des chutes dans votre milieu de travail, vous devez attirer l’attention de l’employeur sur les risques de chutes pouvant survenir, et ce, qu’il s’agisse de chutes de même niveau ou de hauteur.

Pour y parvenir, il est important que vous incitiez les travailleurs à déclarer tout événement impliquant une chute. Le registre d’accidents, qui est également utile pour rapporter les quasi-accidents (comme quelqu’un qui a failli trébucher sur des fils, des boîtes ou de la glace, même si ceci n’a entraîné aucune conséquence), est l’outil par excellence pour déclarer ces événements et cumuler des traces des chutes qui se sont produites ou qui ont failli se produire. Expliquez aux travailleurs que l’usage de ce registre comporte deux avantages :

1. Le travailleur pourra plus aisément faire une réclamation à la CNESST si une blessure apparaissait dans les jours suivants;
2. Les statistiques d’accidents et de quasi-accidents influencent le plan d’action en SST. En déclarant toutes les chutes, on favorise la mise en place de correctifs.

Pour obtenir plus de renseignements au sujet des risques de chutes ainsi que des conseils pour réaliser vos interventions, communiquez avec votre conseillère ou votre conseiller syndical de la CSN. Étant donné qu’en cette matière,  c’est une tolérance zéro à la CNESST, l’inspecteur de la CNESST représente une excellente ressource concernant les risques de chutes, tout comme votre association sectorielle paritaire (ASP). Tous deux peuvent mettre à contribution des experts dans le domaine afin de vous aider dans vos interventions. N’hésitez pas à faire appel à leur expertise!